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mercredi 13 octobre 2010

I.Un camp d’internement français en 1943. L’exemple de mon père







Albert Besse en 1943

Après le mythe « Tous résistants ! » et l’auto-flagellation « Tous collabos ! », on en vient peut-être, 70 ans après les faits, à une vision plus complexe de la France de 1940 à 1944. Cette nouvelle vision n’est pas une sorte de voie moyenne entre ces 2 extrêmes. Certaines vérités sont plus cruelles qu’on ne le pensait, comme la découverte récente de l’antisémitisme actif de Pétain. D’autres faits montrent des Français partagés, dont l’information est parfois étonnamment fidèle à la réalité, d’autres fois complètement biaisée, dont les comportements peuvent être très divers selon les circonstances, preuve que tout n’est jamais totalement perdu.

Rien ne vaut donc les faits, notamment tels qu’ils étaient vécus sur le moment, pour comprendre l’état d’esprit de l’époque et percevoir dans quel contexte, dans quelle atmosphère pourrait-on dire, les Français opéraient leurs choix, quelle était la marge de manœuvre dont ils estimaient disposer, comment ils appréciaient les risques qu’ils acceptaient ou non de prendre.

C’est en essayant de chausser ses lunettes, pour voir le monde comme il le voyait, que je me suis intéressé à ces quelques mois de captivité de mon père.



Albert Besse interné au camp
février / mai 1943




                        Le camp de Saint Paul d’Eyjaux (Haute-Vienne) vu du mirador 3 en 1942.

Albert Besse, mon père, a été interné au camp de Saint Paul d’Eyjaux du 8 février à fin mai 1943. Jusqu’à une date récente, je ne savais que très peu de choses sur les raisons et les conditions de cet internement. Mon père nous avait raconté quelques fois qu’il avait été dénoncé par un pharmacien de Billom, une petite ville à 20 km à l’est de Clermont-Ferrand qui compte actuellement 2 pharmacies. Je crois même me souvenir qu’il nous avait montré un jour la boutique de celui-ci. Mais il ne donnait jamais de détails sur sa détention et je ne l’avais jamais interrogé sur le sujet.

La question était plus délicate qu’on ne pourrait l’imaginer a priori car elle touchait à son passé vichyste et je n’étais pas certain d’avoir envie de savoir. Il abordait parfois le sujet, essentiellement pour nous parler de ceux qu’il avait rencontrés alors, fervents pétainistes, voire collaborateurs, qui avaient su prendre in extremis un virage salutaire, comme Raymond Marcellin qui deviendrait le ministre de l’Intérieur musclé du général de Gaulle.

Il nous parlait, à mon frère et à moi, il me parlait, devrais-je plutôt dire, de cet André à qui je dois l’un de mes prénoms, mais dont je n’ai jamais su le nom, agrégé de philosophie comme moi, qui avait fini dans la déchéance et l’alcoolisme et dont il me dressait un portait peu enthousiasmant « très intelligent, brillant mais qui n’avait pas su diriger sa vie », pour m’inciter au travail et à la discipline. C’était un de ses amis de l’époque, peut-être l’André Giraud que ses lettres de l’époque évoquent..

Il faudra, un jour, que je prenne ce sujet à bras le corps (j’attends beaucoup de son dossier de Légion d’honneur ; j’attends est, d’ailleurs, le terme juste, cela fait des mois que j’ai fait la demande pour obtenir l’autorisation de consulter son dossier à Fontainebleau) mais je préfère, pour commencer à parler de mon père, l’aborder par un épisode moins équivoque de sa vie.

L’année de sa mort, en 1994, plus précisément sans doute en février 1994, puisqu’il évoque en commençant « un bien triste anniversaire » qui doit correspondre au décès de sa mère, Babino, 10 ans plus tôt, il a commencé à enregistrer sur cassettes l’histoire de sa vie. J’ai beaucoup tardé à écouter ce récit. Je n’en ai pris connaissance que cette année car, lors d’un premier essai d’écoute, je n’avais pas supporté sa voix, celle d’un vieil homme malade qui parlait très lentement avec de nombreuses interruptions pour reprendre son souffle. En fait, il fallait attendre quelques instants. Sa voix se raffermissait ensuite et pris par son sujet, il retrouvait presque les intonations dont je préférais me souvenir.




Son récit, toutefois, était beaucoup plus bref que je ne l’espérais. Il était même muet sur les périodes qui m’intéressaient le plus : S’attardant longuement sur l’enfance, voire la petite enfance, il se terminait à l’été 1943. Certes, il couvrait cette période de l’internement, mais ne donnait que peu de détails sur les raisons de son internement et pratiquement aucun sur ses conditions de vie.

J’entrepris des recherches sur Internet sans grand succès. Saint Paul d’Eyjeaux était un camp de « politiques » qui n’avait pas participé directement à l’extermination des Juifs. Il avait donc intéressé peu de gens.

Et puis, je trouvais par hasard ce que je cherchais : le récit détaillé d’un interné dont la durée de détention plus longue, d’octobre 1942 à novembre 1943 couvrait celle de l’internement de mon père. Je m’étais inscrit à la bibliothèque municipale, comme tout retraité qui a plus de loisir et moins d’argent, et le premier ouvrage que j’empruntais fut le gros livre que  l’historien Denis Peschanski  a consacré aux camps d’internement français.

Denis Peschanski cite de nombreux passages du Journal d’un certain Georges Rougeron. Il donne surtout la cote de la copie que l’auteur a déposé en 1971 aux archives nationales et c’est ainsi que je passais 3 heures au CARAN à le photographier in extenso. Plus de 350 photos prises debout avec mon gros reflex, avant de m’autoriser à vérifier s’il était question de mon père.

Et là, bingo ! à la date du 8 février, dont je sais par les cassettes de mon père que c’est le jour de son arrivée au camp, il n’y a qu’une arrivée. C’est donc forcément lui et le descriptif correspond.

Journal de Georges Rougeron

Je cite intégralement sa note du 8 février 1943 mais il est évident qu’au moment où j’ouvre son journal, seule compte la première ligne : « une arrivée d’un cabinet ministériel vichyssois ». Malheureusement, comme je devrais m’y résoudre par la suite, je ne trouvais aucune autre  allusion à Albert, même en sollicitant son texte.
Je crois en connaître au moins une raison ; Albert raconte qu’il s’est lié très vite au groupe communiste du camp, le groupe le plus nombreux, environ le tiers des 350 internés, le groupe aussi qui faisait largement la loi dans le camp.

En effet, le camp de Saint Paul d’Eyjeaux fut créé en octobre 1940 pour accueillir les militants communistes ; sur ce point, l’Etat Français de Pétain prenait la suite  de la Troisième République qui interna, à partir de septembre 1939, les communistes devenus suspects depuis le Pacte Germano-soviétique.

Georges Rougeron était, lui, un militant socialiste. Secrétaire de Marx Dormoy, l’ancien maire de Montluçon, l’ancien ministre du Front populaire, l’un des 80 députés qui refusa les pleins pouvoirs à Pétain et fut assassiné par des « Cagoulards » en 1941.

Georges Rougeron est un résistant de la 1ère heure. Dès décembre 1940, il fait partie du petit groupe de socialistes proches de Marx Dormoy, pour l’essentiel des employés de la municipalité de Montluçon. Ce petit groupe se manifeste dès mars 1941 par l’envoi de tracts rédigés sur de petits billets manuscrits : « De Gaulle à raison, Honte à la radio française, Vive la France libre, A bas Vichy », etc.

Pour la visite de Pétain, le 1er mai 1941, à Montluçon, Rougeron peint, avec 2 de ses camardes, « Vive de Gaulle, A bas les traîtres ! » sur les châteaux d’eau de la route que doit emprunter le Maréchal depuis Vichy.

Cette résistance socialiste de Montluçon s’affilie au mouvement Libération. Rougeron édite un journal diffuse des tracts en utilisant le matériel de la municipalité. Il avait été révoqué en novembre 1940, puis arrêté le 1er octobre 1942 et envoyé à Nexon, puis Saint Paul d’Eyjaux. Il sera libéré après plus d’un an de captivité, en novembre 1943, pour raison de santé, alors qu’il est hospitalisé depuis plusieurs mois. Il est alors assigné à résidence. Il reprend malgré tout ses activités clandestines et sera le secrétaire du Comité départemental de libération de l’Allier en 1944. Puis il entame une carrière d’élu local de plus de 40 ans : conseiller général, Président du Conseil général, maire de Commentry, sénateur.

Georges Rougeron est donc un militant aguerri, aux convictions politiques solides. Sa personnalité est déjà bien structurée, contrairement à Albert qui se cherche encore. Il a 7 ans de plus que lui puisqu’il fêtera en captivité ses 32 ans. Il porte sur sa situation, sur les internés et l’administration du camp le regard d’un homme qui sait où il va. Comme il le dit dans une note de février 1943, il a la force de celui qui sait qu’il a raison.  Il peut donc chercher à comprendre, se montrer attentif et tolérant, ce qui donne à son Journal, écrit effectivement au jour le jour et non remanié par la suite, une touche d’humanisme réconfortant dans cette époque où le cynisme et le nihilisme sont élevés au rang de valeurs suprêmes.

Son humanisme ne le pousse pas, cependant, jusqu’à l’aveuglement. Pour Georges Rougeron, les socialistes constituent « une famille » comme il le dit le 1er février 1943 à l’occasion du pot de départ d’un des leurs organisé dans les toilettes ( !) autour d’un « café ».

Socialiste, il est d’autant plus hostile aux communistes français qu’il appartenait, comme son patron, à la branche de la SFIO qui  prônait  l’alliance avec les communistes, alliance qu’il estimait avoir été trahie par le Pacte entre Staline et Hitler.

Dans son Journal, Georges Rougeron est très clair. Il reproche d’abord aux communistes leur sectarisme.


Journal en date du 5 avril 1943. L’indignation de Rougeron aurait été encore plus grande s’il avait imaginé ce qu’étaient les camps de concentration nazis où Léon Blum fut transféré, contrairement aux autres prisonniers « aryens »..

Albert est alors interné. S’est-il indigné auprès de ses camarades communistes ? Je ne suis pas sûr qu’il ait eu beaucoup d’estime pour les ministres du Front Populaire et pour Léon Blum en particulier. Avant d’évoluer, après la Libération, vers le centrisme du MRP, il était à l’époque franchement de droite, « militariste » comme il le dit dans ses cassettes. S’il ne s’est sûrement pas érigé en défenseur de Blum, peut-être défendit-il Paul Reynaud, à qui il portait une grande admiration même s’il reconnaissait que  sa résolution dans l’action n’était pas à la hauteur de sa grande intelligence politique. On se souvient que Paul Reynaud, dernier Président du Conseil de la Troisième République, avait fait entrer au gouvernement à la fois Pétain et de Gaulle. N’ayant su trancher entre les partisans de l’alliance avec l’Angleterre pour poursuivre la guerre (de Gaulle) et ceux de l’armistice avec l’Allemagne (Pétain, Weygand), il laissa le champ libre à Pétain en démissionnant.


Autre motif d’irritation contre les communistes  pour Georges Rougeron : les libertés qu’ils savent prendre avec la vérité et leur grande capacité à adopter les opinions que leur organisation leur demande de défendre.

Ainsi le 18 avril 1943, il ose une discussion avec un camarade communiste plus ouvert que d’autres, sur les points de vue différents des socialistes et des communistes au sujet de l’URSS :

« Cela nous a entrainés…


Ce sectarisme de certains communistes (Rougeron considère qu’il y a parmi eux 2 tendances, l’une extrémiste, dont on va lire un exemple ci-dessous, et une plus modérée, capable de composer avec les socialistes) peut prendre des formes bougrement inquiétantes. Ainsi, cette déclaration d’un communiste à l’occasion d’une discussion suscitée par les bonnes nouvelles relatées par la Gazette de Lausanne qui est parvenue au camp (mais qui sera vite confisquée) :

actuelle, c’est Léon Blum ».

Georges Rougeron, toutefois, trouve quelques excuses à ces extrémistes : ils sont aigris par un internement qui dure depuis 3 ans.


Albert a une toute autre approche des communistes du camp, une approche morale et non une approche politique. Ce qu’il apprécie chez les communistes, c’est leur sens du collectif, du partage, de l’entraide. Son émerveillement est d’autant plus grand qu’il se sent proche d’eux, sur ce registre moral tout au moins, lui le bourgeois anti-communiste, lui l’ancien président de la Jeunesse étudiante catholique (JEC) de la Faculté de droit de Lyon.

« Au début, mes contacts avec mes camarades communistes étaient évidemment un peu froids, parce que, comme dans toutes les prisons, tout se sait, et on savait que je venais de Vichy. J’étais donc regardé avec un certain regard… de méfiance. Mais je dois dire que très très vite ces sentiments se sont transformés et je dois dire que j’ai eu avec les communistes du camp des relations très fraternelles. J’ai compris à quel point je m’étais trompé à propos de ces militants, j’ai appris à les estimer car, comme moi, ils partageaient tous les colis qui leur arrivaient et ils vivaient dans une sorte de fraternité qui m’impressionnait beaucoup. Je puis dire que j’étais intégré dans cette communauté, même plus proches d’eux que des gaullistes qui se trouvaient là. » Albert. Transcription des cassettes enregistrées en 1994.



Plus tard, les communistes seront des adversaires politiques. Je me souviens avec amusement d'un de ses slogans lors de la campagne électorale de 1956 à Limoges où il eut Roland Dumas comme adversaire (c'est ce dernier qui sera élu) : "La SFIO [le parti socialiste de l'époque dont était issu Dumas] est une planche pourrie contre le communisme". Rétrospectivement, je m'aperçois que l'image était plutôt bancale mais à l'époque elle me ravissait par sa trivialité. Comment des adultes peuvent-ils s'amuser à des jeux pareils ?

Et puisque j'ai commencé ma digression, poursuivons-la. A ce slogan est associé un autre souvenir, lové dans une petite case juste à côté du précédent, sans doute parce que tous les 2 sont venus se nicher dans mon cerveau à la même époque. Je ne peux pas évoquer l'un sans que l'autre ne se fraie un passage jusqu'à ma conscience : à l'occasion d'une remise de décoration, l'impétrant avait commencé son discours de remerciement par cette protestation de modestie qui m'avait émerveillé : " Je sais bien qu'à Limoges on décore les porcelaines qui ne sont pas suffisamment parfaites pour rester blanches...". Mais où les adultes allaient-ils trouver ces idées ? Je sais maintenant que ce genre de déclaration fait partie des figures imposées par la rhétorique de ce genre de cérémonie.

En 1943, dans ce camp, les communistes sont d'autant moins des adversaires qu'Albert estime les avoir mal jugés. Quelles que soient leurs convictions, et il ne les a jamais partagés, quels que soient les crimes commis au nom de ces convictions, ces communistes de base sont des hommes estimables, soucieux des autres, de l'intérêt général et de l'avenir. Je suis heureux qu'Albert ait su faire cette distinction entre d'une part, la doctrine et les apparatchiks qui l'utilisent et d'autre part les hommes, souvent désintéressés, qu'elle mobilise. Cette attitude est bien différente de celle de la majorité des centristes qui seront demain ses camarades de combat politique.

Pour l'instant, il découvre tout ceci avec beaucoup de naïveté.

Georges Rougeron décrit si bien cette attitude qu’on dirait qu’il a Albert sous les yeux quand il croque la 1ère figure de sa typologie des internés, celle du « droitier » qui découvre les communistes. Il n’en est rien, bien sûr, puisque cette note du Journal date d’octobre 1942, à un moment où Albert est encore au Secrétariat général du gouvernement de Vichy. Je cite le passage in extenso, car il est typique de l’attitude « humaniste », comme on dirait à la Libération, de l’auteur.




On comprend donc que les 2 hommes se soient côtoyés pendant 3 mois mais ne se soient sans doute jamais adressé la parole, notre mémorialiste se méfiant autant du « cabinet ministériel vichyssois » que des « relations fraternelles » qu’il entretenait avec les communistes du camp. Je doute même qu’ils se soient rencontrés ensuite même si leurs activités politiques auraient pu les rapprocher. Mais Montluçon, pourtant à seulement 50 kms de Charensat (fief de mon père) ou encore Commentry où résidait Rougeron, lieu de passage que lui et moi avons si souvent traversé en venant de Paris, sont dans l’Allier et Charensat dans le Puy de Dôme. Aucune raison, politique ou administrative, ne les poussait à se rencontrer.


Il faut donc me contenter de ce que j’ai : un récit rapide d’Albert, une lettre adressée le 18 février 1943 à ma grand-mère maternelle et le Journal de Rougeron qui ne parle pas d’Albert. Mais c’est déjà beaucoup car Rougeron est un observateur attentif. De son écriture bien ronde, il décrit avec beaucoup de précision la vie quotidienne comme les enjeux politiques du camp. Il se passionne pour les discussions philosophiques ou religieuses, bien qu’il soit résolument athée. Le plâtrier, devenu secrétaire général-adjoint de la ville de Montluçon,  qui ne sait pas encore qu’il sera  sénateur cherche à garder la trace de ce moment de réflexion auquel l’inaction le contraint. Lui l’autodidacte qui n’a que son certificat d’étude, il aime la langue et la littérature, il lit beaucoup pendant sa captivité. Il continuera toute sa vie à écrire, des ouvrages d’histoire politique de sa région, et finira docteur honoris causa de l’Université. Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre une activité politique intense : Elu en 1945, à 34 ans, Président de Conseil général (il détient le record de plus jeune président de Conseil général), il le restera jusqu’en 1979 ; Il sera maire de Commentry, président de la Fédération SFIO de l’Allier ; c’est donc un notable local. Il décède en 2003.


 Chambon sur Lignon


Albert surmontera l’épreuve en créant un club de gym tandis que Rougeron, de 6 ans son ainé, ouvre un cours d’histoire et se passionne pour les causeries théologiques du pasteur Trocmé, le pasteur du Chambon sur Lignon,  cette petite ville de Haute-Loire, protestante de tradition, de moins de  3 000 habitants alors, qui a sauvé au total de l’ordre de 5 000 juifs, en les cachant et en facilitant leur fuite vers la Suisse. Cet élan de générosité assez incroyable, qui valut à la ville et à ses habitants d’être reconnus comme « Justes parmi les nations » est dû à l’action des 3 pasteurs de la ville et particulièrement du pasteur Trocmé et de sa femme. J’ai rencontré récemment un couple allié à ma famille qui réside au Chambon sur Lignon. Ils se désolent de constater que l’élan que les pasteurs avaient su communiquer à cette communauté est bien retombé. Le passé glorieux de leurs parents n’est plus qu’un motif de gloriole que rien ne justifie dans leur comportement actuel.

Mais je reviendrai sur tout cela en son temps. Commençons par le début.


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