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jeudi 23 juin 2011

Eux aussi sont nés à Annecy. Epilogue.


Je savais bien que je pouvais compter sur la science ornithologique de certain(e)s d'entre vous pour identifier cet oiseau rencontré dans la roselière du Petit Port à Annecy (Cf. Eux aussi sont nés à Annecy. 3ème partie). J'ai reçu plusieurs propositions de nom mais c'est incontestablement celle d'une amie de Cap d'Ail qui m'a envoyé l'identification décisive.  Elle devient ainsi pour moi la spécialiste incontestée de cette discipline difficile car il ne suffit pas de consulter des planches d'oiseaux, il faut savoir repérer les caractères discriminants entre des espèces souvent très proches.

Il s'agit donc d'une rousserolle turdoïde qui vit à partir d'avril dans les roselières d'Europe. Vous pouvez écouter son chant sur cette vidéo de l'Oiseleur (oiseleur.com).




La rousserolle chante fièrement au sommet des roseaux en avril. Puis elle se cache comme la mienne quand elle doit nourrir sa portée et se glisser furtivement entre les roseaux pour attraper les insectes qui font sa nourriture.

C'est un oiseau migrateur qui passe l'hiver en Afrique sud-saharienne. Comment imaginer que ce petit oiseau a survolé le Sahara, traversé la Méditerranée avant de venir nicher en Haute-Savoie. J'ai de la peine à le croire mais je fais confiance aux spécialistes (oiseaux.net).

Je profite de ce petit retour en arrière pour diffuser quelques vidéos prises ce même jour avec mon reflex. Elles ne sont pas terribles à cause de mon manque d'expérience et de matériel (pas de pied, et surtout pas de micro externe,). Du coup le petit micro interne du boitier enregistre le bruit lancinant de l'autofocus et du stabilisateur, sans parler du vent, assez fort ce jour-là. Ensuite, les oiseaux sont filmés au bord de la route, très passante. Enfin, la compression drastique pratiquée par le moteur du blog transforme les clips filmés en HD, en une bouillie peu respectueuse des nuances. Mais, bon, cela illustre mon propos antérieur et certaines des scènes m'ont amusé. Peut-être y trouverez-vous aussi quelque plaisir.

Tout d'abord mon couple de cygne et ses 2 petits. Ils marchent péniblement le long de la piste cyclable.


Les petits ont besoin de s'arrêter souvent et ils dévorent la verdure avec avidité. Vous allez entendre pendant ce temps le cri de colère de leur mère qui a perçu un danger que je n'ai pu identifier et qui n'a pas perturbé les petits. 


Naturellement, les cygnes sont comme les humains. L'herbe est forcément plus verte dans le pré du voisin.


A près le repas, c'est la toilette. Un des 2 bébés cygne est beaucoup plus dégourdi que l'autre. C'est amusant de percevoir ces différences de tempérament entre 2 êtres si semblables par ailleurs.


Mais , le moment de gloire de ces chers petits, c'est quand ils ont retrouvé l'eau, après un saut qui les impressionnait. Je bats à cette occasion des records dans la catégorie du plus mauvais cameraman, car je filme en marchant, sans la steadycam que je n'ai pas. Je ne sais pas si je sur-interprète, mais le père a l'air tout heureux  de cet épilogue.


Les petits cygnes ont retrouvé l'eau et perdu leur père qui est parti vivre sa vie maintenant qu'ils sont tirés du mauvais pas où ils s'éraient mis 24 h plus tôt, pour une raison que j'ignore.


Vous venez d'apercevoir la joyeuse colonie de canetons que surveille leur mère. Elle vient de sauter sur le ponton et un de ses petits particulièrement délurés essaient d'en faire autant. Sans succès naturellement, pour l'instant.


Les naissances chez les foulques s'espacent sur une période suffisamment longues pour que l'on puisse trouver des petits foulques à tous les stades de leur développement. Ce petit a encore ses 2 parents qui, d'ailleurs, ne s’occupent guère de lui. Il en profite pour aller faire un tour, tout seul comme un grand, tout en piaillant de toutes ses forces, pour qu'on ne l'oublie pas, comme un gamin qui siffle en descendant à la cave à la demande de ses parents.


Pendant ce temps, ses parents s'épouillent. Plus exactement le mâle épouille le cou et le poitrail de sa femelle qui le houspille à coup de bec quand monsieur la néglige pour s'occuper de lui.


Un peu plus loin, un petit foulque dégourdi mais guère plus vieux, se ballade pendant que sa mère plonge pour le nourrir. Périodiquement il revient vers elle comme pour se rassurer en l'embrassant d'un petit coup de bec rapide.


Passons maintenant aux foulques un peu plus âgés. Désormais il ne s'agit plus de simplement  batifoler en s'amusant ; il faut apprendre à devenir autonome, à distinguer ce qui peut être consommé et ce qu'il faut éviter. Comme tous les petits, ils doivent apprendre à coup de taloche et de récompense. C'est une technique qui marche.



Enfin, voici un foulque encore plus grand.. Il fait sa toilette comme un grand , mais il est encore maladroit et garde les gestes de sa petite enfance pour quémander de la nourriture à sa mère.


J'ai pris de nombreuses photos des grèbes huppées et de leurs parades. Cette vidéo ne montre pas une parade mais le comportement d'un couple déjà formé. Ils se promènent puis madame plonge et disparaît. Monsieur semble un peu décontenancé. Il l'aperçoit enfin, se précipite vers elle. On se reconnait par une esquisse de parade et l'on repart enfin ensemble.


Je termine par le plus peureux et le moins "m'as-tu vu ? des hôtes de la roselière, la poule d'eau, surprise sur la berge et qui fonce se perdre dans le dédale impénétrable de la roselière.


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