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jeudi 18 octobre 2012

Un petit tour à Tournai


Tournai. Voilà bien un nom de ville qui incline au jeu de mots. Cela fait plus de 6 mois que je me suis détourné de mon blog. Une page se tournait. Une page s'est tournée. Et me revoici devant mon écran. J'avais commencé cette chronique à ce moment-là qui ne se prêtait pas à l'écriture. Le printemps est passé. L'été est passé. Les coureurs du Tour de France sont passés (on comprendra plus loin le sens de cette allusion). L'automne est bien avancé...Une page s'est tournée. Il est temps de terminer. Je reprends donc sur cette page nouvelle, là où je m'étais arrêté, sans modifier le texte déjà écrit. La distorsion des temps  portera témoignage de ce long silence.

Je n'avais guère de souvenirs de Tournai où je n'étais passé qu'une fois, il y a bien longtemps, sur le chemin d'une exposition du Greco à Gand : la masse sombre de la cathédrale hérissée de tours, c'est tout ce qui me restait d'une visite rapide. Quand une amie, qui ne jurait que par les grandes capitales, Paris, Rome ou New York, me confia qu'elle rêvait d'avoir un pied à terre à Tournai, il me sembla que cette idée étrange méritait un détour sur le chemin de Londres où je devais retrouver mon fils. J'avais décidé de faire une étape entre Paris et Calais où je devais prendre le ferry. Pourquoi pas Tournai qui ne représentait qu'un petit détour.

Petit détour en kilomètres (pas si petit que cela car j'ai trouvé le moyen de me tromper et de piquer vers l'orient et non vers le nord), mais véritable immersion dans un autre monde. Dès l'arrivée, on vous prévient discrètement :  "Ami français, si tu viens comme l'insupportable Coq gaulois que tu es parfois, retourne alors sur tes pas".


Je ne suis pas sûr que le Coq wallon vaille mieux que le Coq gaulois, mais il est, au moins, chez lui.





Certains essaient de flatter l'orgueil du grand voisin en évoquant le Siècle de Louis XIV qui vit 2 invasions de Tournai par les troupes françaises, sana résultat durable d'ailleurs. Mais cela ne semble pas leur avoir porté chance, si l'on en juge par l’état de l'enseigne qui dut être magnifique.


D'ailleurs si l'on veut évoquer l'histoire des 2 pays, il faudrait parler des invasions parties de Belgique en direction de la France plutôt que des petites expéditions sans lendemain des Français. Tournai fut un temps la capitale des Francs Saliens qui devaient envahir la Gaule et battre mes ancêtres Burgondes (ma mère se pensait Burgonde) et mes, sans doute, ancêtres wisigoths du côté de mon auvergnat de père.  Childéric, le père de Clovis, le conquérant, est enterré à Tournai et l'on a retrouvé sa tombe au nord de l'Escaut.

Si l'on ne veut pas écouter les leçons de l'histoire, il suffit, pour se souvenir que l'on est sorti de France, de regarder, par exemple, les enseignes, pour se persuader qu'il s'agit d'une autre langue et d'un autre pays, comme lorsque la laverie devient un lavoir.



Voulez-vous un autre exemple, plus relevé, cette fois-ci. L'inscription sur ce linteau prend pour moi un sens dont je me suis aperçu qu'il n'a rien à voir avec la vérité historique. Je comprends, en déchiffrant, que l'on évoque une Sainte Aldegonde, peut-être la fondatrice de l'ordre des carmélites.


La vérité est tout autre. Sainte Aldegonde, comme Noir Carmes, n'est pas une vierge confite en dévotion, mais un baron belge du XVIème, un des premiers champions de l'indépendance de la Belgique (ce qui ne sera pas du goût de Charles Quint). 

A Tournai, nous sommes donc bien en Belgique. 

N'attendez pas de moi que je vous dise si, quand je quittai Tournai le lendemain matin sous un soleil radieux, je validais ou non ce curieux engouement de cette amie. Peut-être est-elle une de mes lectrices et je ne me souviens plus bien ce que je lui ai dit quand je l'appelai de sa ville chérie.  Je vais me contenter de vous donner les pièces du dossier. Il y manquera sans doute ce qui dépasse l'entendement, le souvenir associé à la ville d'une émotion suffisamment forte pour en colorer définitivement le souvenir, ou peut-être une présence amie qui suffit parfois à vous faire aimer ce que vous n'auriez pas regardé dans d'autres circonstances. J'ai toujours pensé que je pouvais vivre n'importe où si ce n'importe où abritait la personne aimée. N'ai-je pas passé 12 ans de ma vie en banlieue, moi qui ai 50 ans de vie parisienne derrière moi ?

Dans ce dossier, je ne puis décemment pas vous priver totalement  d'images du Tournai historique, reconstruit avec soin après les bombardements terribles du centre-ville par l'aviation nazie en 1940. Je quitte mon hôtel, lui-même installé dans un bâtiment du XVIIème siècle et je monte vers le coeur de la cité historique, la Grand'Place et son beffroi.








J'arrête. Rien de plus ennuyeux que les cartes postales. Surtout que les surprises ne manquent pas, en dehors de ces spectacles obligés, si l'on recherche l'insolite. Au pays de Paul Delvaux, l'insolite affleure partout, comme on le verra par la suite. Peut-être l'avez-vous remarqué, une étoffe jaune pend au milieu du beffroi. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre qu'il s'agissait d'un maillot, et même du maillot jaune : Cette année une étape du Tour de France se termine à Tournai. Un compteur égrène les jours qui nous séparent de cet évènement dont je ne doute pas qu'il soit fabuleux pour la petite ville endormie :71 jours, lors de mon passage.



Le compteur apparaît la nuit tombée.

Je me suis amusé également un bon moment à regarder des gamins détourner de leur fonction décorative des jets d'eau assez stupides. Eux aussi, comme le photographe, recherchent l'instant décisif, essaient de repérer le moment où l'eau va jaillir puis retomber afin de frôler la douche sans s'y mouiller. Le succès n'est, comme pour le photographe, pas toujours au rendez-vous.



Commençons par les plus grands.





Les hasards de la prise de vue transforment cette jeune fille "à la bulle", en personnage de roman-photo qui rêve de voyages.




Le plus drôle est pourtant ce bambin, véritable personnage de dessins animé. Particulièrement teigneux, il trépigne, cherche à écraser le jet d'eau sous son pied, affronte le déluge sans la moindre réticence, mais avec une sorte de rage destructrice.











Finalement, ce petit démon n'est qu'un enfant qui doit suivre son père. Ah ! le jour où il sera son propre maître, on verra autre chose. Pas sûr, petit bonhomme. On se fabrique tant de prisons. Et à tous les âges.


Son père n'est-il pas lui-même dans une prison ? C'est lui qui se fait enguirlander pour ne pas avoir empêché son fils de se mouiller. Son acte d'autorité était en fait téléguidé. Il aurait bien, lui, laissé son fils jouer dans l'eau. Où était le mal, où était le danger ? Mais, voilà, madame en a décidé autrement. Elle pense, vêtements de rechange, risque de rhume. N'est-ce pas la nature des femmes et pas seulement des mères de garder "une main pour le bateau" ? Et lui de "s'écraser", comme il le fait depuis le début de leur relation. Allez, courage, rebelle-toi. Pour ton fils, sinon pour toi.


Mais non, pas de rébellion,  juste une fuite, un peu honteuse. Voilà longtemps qu'il a abandonné le combat. Elle lui avait pourtant bien dit de se montrer indépendant, d'esprit et de corps, il y a bien longtemps. Mais il avait préféré s'enliser dans le doux confort de la servitude volontaire. Et elle a oublié, pour l'instant, sa propre exigence. 


La cathédrale est naturellement l'attraction principale de Tournai.


Je descends vers elle qui semble dominer la place de sa masse. Mais sa base est bien en dessous de la Grand'Place. Pour l'atteindre, il faut descendre.




Et bien, il faudra revenir. Elle est en travaux et inaccesible. Le groupe des aveugles guidés par un enfant (Guillaume Charlier 1908) s'est laissé enfermer entre les grilles et les échafaudages. Ils ont, moins que jamais, la possibilité de s'évader de leur prison de nuit.


On ne peut que faire le tour de la cathédrale, difficilement d'ailleurs car elle est encore encastrée dans la ville comme les cathédrales d'autrefois. Les architectes français des monuments historiques n'interviennent pas en Belgique pour dégager des parvis, aérer les espaces, comme ils l'ont fait depuis le XIXème siècle et encore aujourd'hui, par exemple à Saint Denis !




Drôle de cathédrale d'ailleurs. Elle semble une forteresse imprenable qui repousse plus qu'elle n'attire à elle. Est-ce pour attirer malgré tout qu'elle s'est dotée, sur sa façade, de 2 clochetons qu'on dirait digne d'un Dysneyland wallon ?

Ce n'est pas là que je vais comprendre la fascination de mon amie pour Tournai. Je ne lui connais pas de penchant pour la folie des grandeurs, ni surtout pour les églises. Je continue mon errance dans la ville.

Voici un quartier populaire, avec ses petites maisons anciennes. Non, cela ne convient pas. La maison  rêvée  doit avoir, bien caché derrière le pignon sur rue, un petit jardin à la pelouse bien nette. Sinon, on ne se sent pas en Belgique. Ici, dans cette rue qui descend vers l'Escaut, on est loin de ce confort bourgeois.


Je descends vers l'Escaut.





Je traverse la rivière.


 Rien ne me semble convenir.





En passant devant ce café où un couple profite des derniers rayons de soleil, j'ai l'impression, je ne sais pourquoi, que je suis sur le bon chemin. Peut-être aime-t-elle ce café ?



Je poursuis donc en m'éloignant du centre et de l'Escaut, suivant un chemin coloré qui me confirme dans mon intuition.


Ce détail architectural aussi est comme un caillou jeté par le Petit Poucet sur ce chemin.


Comment devant ce rouge violent ne pas avoir le sentiment que je brûle ?


Effectivement, voici ce que je cherchais autour de cette vaste place herbeuse, une série de maisons art déco qui entourent un étonnant monument aux morts. Je suis un collectionneur fanatique de ces monuments aux morts dont l'inspiration pacifique, belliqueuse ou tragique, renseigne plus que tout discours sur l'état d'une communauté villageoise ou urbaine dans les années 1920. A Tournai, terre catholique de combat, l'inspiration est clairement religieuse : le poilu de 14-18 est une incarnation du Christ, dans cette Pieta revisitée.

La maison rouge indique le chemin.







Le monument est postérieur à la plupart des maisons qui datent du début du siècle précédent. Je me demande comment fut accueillie la nouvelle de cette construction qui transformait la pelouse en lieu de mémoire et en cimetière sans corps. Aujourd'hui les riverains n'y font plus attention et leurs chiens fument l'herbe de leurs déjections, sans la moindre vergogne. 






Les ferronneries sont naturellement nombreuses.


On en trouve d'ailleurs un peu partout dans Tournai, comme ici sur la Grand'Place avec cette succursale de la BNP.



Mais restons sur ma place, la place Clovis. La décoration est parfois beaucoup plus sobre, un simple détail suffit à animer une façade qui vaut d'abord pour ses proportions.



Certaines maisons n'ont aucun intérêt architectural mais restent amusantes malgré tout.




On comprend qu'il faille réparer les appareils électroniques avec de tels court-circuits de couleurs.


Les humains s'y mettent aussi, en juxtaposant vêtements, sac et valise bariolés.


En ce dimanche de soirée électorale de 1er tour des élections présidentielles françaises, on a beau être belge, on s'intéresse au score, à moins que ce ne soit au charme un peu canaille de la députée européenne Rachida Dati.




A travers la vitre on peut deviner aussi le jardinet qui prolonge la maison sur l'arrière.



Regardons mieux cette maison.Un curieux sentiment d'étrangeté s'insinue en moi avant que j'en comprenne la raison. 


C'est par la fenêtre de gauche du rez de chaussée que je devinais la télévision allumée.

Vous ne voyez pas ? Regardez le balcon. Il ouvre sur le vide. Cet effet n'est pas dû à quelque rouille malicieuse qui aurait rongé uniquement la partie frontale, là où la balustrade serait la plus utile.


Ce balcon pour propriétaire suicidaire est bien volontairement évidé.


Une fois, mon attention attirée par ces détails étranges, j'en découvre un peu partout. Ici et dans la ville dans son ensemble.

Par exemple, cette maison de la place où je me promène à la recherche du "pied à terre" rêvé par cette amie. Vu de loin, c'est une belle maison sans histoire.


Mais que l'on s'en approche et l'impression change.


Le soleil rasant ne suffit pas à vous enlever de la tête que vous allez être englouti par cette porte monstrueuse.


On imagine le docteur Cnapkens sous les traits de quelque vieillard au sourire inquiétant. Un sourire sirupeux qui ne peut vous faire oublier des yeux étrangement fixes qui annihilent votre volonté et vous font franchir le seuil alors que tout votre corps se rebelle. Vous qui pénétrez ici sans la moindre "maladie nerveuse", vous n'en sortirez pas indemne. Que ce docteur me pardonne, s'il lit un jour cette chronique !

Je me souviens alors que j'avais été intrigué, sur le chemin qui me conduisait à la place, par de multiples détails étranges auxquels je n'avais pas prêté vraiment attention.

Mais il est temps de revenir sur mes pas. Le soleil va bientôt se coucher.


Tandis que la Vierge continue de protéger sous son manteau les soldats éternellement jeunes depuis près de 100 ans.




Pour me replonger dans cette ville étrange, avec ses drôles de signes.
Ainsi l'Athénée royal où l'on semble enseigner de bien curieux savoirs.



Juste à côté la chapelle reconvertie dans la sagesse orientale.



Mais tout n'est pas inquiétant. L'humour, souvent gentil, la plaisanterie facile montrent un peuple plutôt joyeux. Cette agence de placement, par exemple, sze donne bien du mal pour ceux qui franchissent son seuil en tremblant.


.... en se moquant, au passage de ses voisins français.


Comme ici, encore :




Certaines laissent perplexe. Que signifie ce "commerce à remettre".


A côté des jeux de mots un peu faciles, de la poésie en pleine rue.




Parfois, l'humour est bien involontaire. Ce "carpe diem" évoque plus une pierre tombale que l'injonction d'Horace.


Ici, l'humour devient grotesque.


Mais ce qui m'a le plus impressionné, ce qui m'a fait hâter le pas et me précipiter dans le 1er restaurant venu, ce sont les très nombreuses boutiques de mode aux mannequins inquiétants. Encore Delvaux !

Une petite transition humoristique avant de plonger dans cet univers inquiétant.


Ensuite, je vous laisse juge à partir de ce tout petit échantillon de mes photos.













Je ne saurais toutefois vous laisser sur cette impression si près du sommeil et de ses rêves agités.



Je ne suis pas certain, d'ailleurs, que cela vous rassure.

Quoi qu'il en soit, c'est avec l'espoir d'une bonne "moules frites" arrosée d'une bonne bière belge que je me suis précipité dans ce petit restaurant de la Grand'Place, à la décoration particulièrement kitch.




 Mais, le croirez-vous ? Point de moules frites, point de bière belge. Je ne me souviens pas de ce que j'ai mangé, mais cela aurait pu être servi n'importe où.

Peu importe. Il faut aller dormir pour prendre la route tôt demain en direction de Calais.


Le lendemain, le temps est gris. La route, pas vraiment folichonne. La campagne belge, sur ce parcours, mais faut-il parler de campagne, est bien trop "rurbanisée" pour moi. On s'amuse au début de cette juxtaposition de petits champs, de fermes avec les quartiers d'habitation. Mais tout cela manque d'espace. Et puis le motard se fatigue vite de cette enfilade ininterrompue de villages et de petites villes. Difficile de passer la 6ème.

Voici enfin le port de Calais.


Ma moto se repose avant de monter sur le ferry, pendant que je contemple l'animation des arrivées et des départs.


J'ai roulé longtemps, bord à bord, avec une Ferrari qui hoquetait en avançant au pas dans la file d'attente. Mais cette vieille voiture, qui évoque déjà l'Angleterre fantaisiste, m'a plus intéressée.


Je vais voguer sur une ligne anglaise. Les bateaux de SeaFrance restaient encore à quai, avant leur reprise récente et le redémarrage de leur ronde.


Ceux qui me lisent connaissent mon goût enfantin pour les grues. Les autorités portuaires ont fait un gros effort pour transformer ces mastodontes en brillants jouets ripolinés.





Et c'est parti.






Les distractions ne sont pas nombreuses, malgré le passage incessant de cargos dont certains semblent flotter par miracle, avec leurs containers empilés comme de vulgaires boites à chaussures.




Heureusement, il y a les goélands parmi lesquels je distingue 2 espèces, dont je ne connais d'ailleurs pas le nom. Est-ce important ? J'ai la flemme de rechercher et j'avoue mon goût pour une ignorance gage de découvertes futures.

Ce sont des oiseaux magnifiques. Ils commencent par virevolter autour du bateau avec une certaine indifférence, tout occupés à se chamailler pour se piquer le poisson que l'un d'eux a eu le bonheur d'attraper.






Ici, on voit bien ces 2 espèces bien différentes.




Puis ils s'approchent, un regard pour le photographe avec son gros téléobjectif, puis ils virent sur l'aile pour revenir ensuite.



Je l'intrigue beaucoup.


Puis leur vol se fait plus proche, au point d'effrayer les passagers qu'ils rasent silencieusement.




Ils cherchent sans doute de la nourriture, plus qu'ils ne sont agressifs. Mais j'imagine que chacun pense un court instant au film d'Hitchkock.






Ces passagers effrayés, c'est tout un groupe de petits Français partis pour l'Angleterre, comme je le fis souvent à l'adolescence, avec des résultats linguistiques plutôt pitoyables.

J'ai passé de longs moments à les observer. De nombreuses jeunes filles portaient des cheveux très longs que le vent agitait.






Et puis comment ne pas être sensible à la beauté de ces tout jeunes gens.







Même si tous ne sont pas sensibles à cette beauté de la jeunesse. Mais plutôt agacés par son côté remuant et bruyant.



Il était difficile de ne pas voir que je prenais des photos, vu la taille de mon appareil. Mais, loin de les agacer ou même de les inquiéter, comme les jeunes gens du Pont des Arts à Paris (cf ma précédente chronique), cela les amuse, car la photo fait partie de leur vie et la frontière privé/public est, pour ces adeptes des réseaux sociaux, plutôt floue. Alors on pose pour moi, sérieux ou rigolards.



Prendre des photos fut, d'ailleurs, une de leur principale occupation pendant la traverser. Prendre des photos, poser, les regarder en s'esclaffant, chacun, tout à tour, joue ces 3 rôles.





Se prendre ensemble est un must. Et le résultat est parfois décevant pour celui ou celle qui en en a eu l'idée. Pas facile de se regarder en face au travers de l'oeil de l'appareil que l'on dit, ce n'est pas pour rien, objectif.







Il faut dire que, parfois, on se lance dans des exercices périlleux.


Laissons, sur ce sujet, le dernier mot aux goélands.


Plus étonnant pour moi, la scène qui suivit.


Vous avez reconnu la scène mythique de Titanic. Elle est rejouée, ci-dessus, comme il se doit : un garçon qui tient dans ses bras la jeune fille apeurée, bientôt confiante.

Mais les garçons sont en minorité dans ce groupe. Ou bien, la mythologie hollywoodienne ne les intéresse pas. La scène se joue donc entre filles.



Mais, si, voici à nouveau un garçon. Et surtout une photographe. Il faut que la réalité devienne image pour pouvoir s'appliquer sur cette autre image, celle du film.



Mais voici les célèbres falaises de Douvres qui émergent péniblement, comme il se doit, d'une brume tenace et d'un crachin bien froid.


Nous sommes bien en Angleterre, isn't ?

Mon fils va me rejoindre dans quelques temps, trempé jusqu'aux os et nous allons partir, pour une virée fantomatique dans la magnifique campagne du Sussex. Qu'il est doux le temps où, comme disait Marx du communisme, le fils est un père pour le père, quand il trace la route devant vous et que vous le suivez aveuglément (expression à prendre presque au sens littéral), pour vous familiariser avec la conduite à gauche.

Je vous laisse donc. 

1 commentaire:

  1. Quel plaisir que de retrouver ces belles chroniques qui m'ont manqué un temps !!! Comme tu le dis si bien .. il faudra revenir car Tournai ne se laisse pas comme ça apprivoiser !! Elle se cache aux étrangers et il faut s'y perdre et s'y reperdre pour apprécier, comme cette amie dont tu parles, son charme suranné. J'avoue moi aussi que j'y habiterais bien à Tournai et la prochaine fois que tu vas voir ton fils .. j'essaierais d'être là pour t'emmener voir la face cachée de cette ville !!!
    En 2013 très certainement ...
    Rafnac

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