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samedi 4 avril 2015

Quelques jours en Ecosse et à moto. De Glasgow à l'île de Skye.

L'Ecosse fait partie des musts de la ballade à moto. On peut s'en étonner : partir en Ecosse, c'est la certitude d'être mouillé plusieurs fois par jour (la fameuse douche écossaise), c'est aussi la difficulté, pour un continental, de rouler à gauche. En contrepartie, c'est l'assurance de paysages grandioses dans les Highlands que seule la moto, sans toit, sans montants de pare-brise, sans portières, permet d’admirer vraiment. On ne regarde pas le paysage, on est dedans.

Le Loch Maree

 De toute façon, pratiquer la moto, c'est aussi aimer que le voyage ne soit pas seulement un déplacement entre 2 points. Avoir froid, être mouillé, à condition que ce ne soit pas tout le temps, c'est vraiment voyager. Les températures, les odeurs changent très souvent, que l'on traverse un bois, que l'on longe la mer ou un loch. La terre prend du relief, elle n'est pas lisse comme une autoroute parcourue dans la mollesse du confort automobile. Le motard n'ambitionne pas d'arriver "frais et dispos", mais moulu et heureux.

Enfin, la conduite à gauche est beaucoup plus facile en moto qu'en voiture : pas de problème pour doubler. J'ai bien commis quelques erreurs, 2 au total, vite réparées. Il faut être attentif quand on reprend la route après un arrêt, car les vieux réflexes reviennent, mais c'est tout. Enfin, les routes sont souvent très étroites dans le nord et c'est bien agréable de ne pas être obligé de s'arrêter tout le temps pour laisser passer les véhicules arrivant en face. Les chaussées sont excellentes, revêtement parfait, virages sympathiques. On roule tranquillement, on s'arrête souvent. 




60 km/heure, 2000 tours en 6ème, 137 km depuis le matin, 4,3 l/100 depuis le départ de Londres. Calme !

Le principal inconvénient de cette ballade dans les Highlands, c'est la longueur du trajet avant d'être à pied d'oeuvre, plus de 1000 kms en ce qui me concerne. Mais est-ce un véritablement inconvénient quand on aime rouler à moto ?

Toutes les cartes proviennent du site Via Michelin.
Le "rond" tout en haut de la carte situe le point le plus septentrional de la ballade : Ullapool

La route avait commencé à Paris. Voyage sans histoire jusqu'à Calais sous un beau soleil printanier. Déjeuner en terrasse près de l'Hôtel de ville avec une pensée pour tous ces émigrants qui auraient voulu être à ma place.

Traversée dans le Shuttle pour rejoindre mon compagnon de ballade à Londres. 
C'est beaucoup moins agréable que le bateau que j'avais pris lors d'un précédent voyage (http://www.leschroniquesdemichelb.com/2012/10/un-petit-tour-tournai.html) mais je n'avais pas le temps de ce plaisir. En moto, on est condamné à rester debout à côté de son engin, plus ou moins stable sur sa béquille latérale. Quant à l'arrivée dans Londres, elle est toujours aussi fastidieuse quand on ne connait pas le meilleur itinéraire. Toute la traversée de la banlieue sud est interminable.

En vert le trajet écossais. Les 5 numéros correspondent aux 5 nuits passées en Ecosse.

Le vrai départ, le lendemain, se fait sous un ciel menaçant qui ne menacera pas très longtemps : à peine partis, il se mis à pleuvoir. Nous étions tous les 2 sur 2 BMW (1200RT et 1200R), marque qui doit regrouper les 2/3 au moins des motards rencontrés, en ce début de juin 2014. Le moment le plus pénible, le seul d'ailleurs, ce fut la route d'approche, de Londres jusqu'au nord de Glasgow. Plus de 700 km, près de 9 h de route, sous un pluie battante. Par moments, la visibilité était vraiment réduite, la pluie cinglante. Au début, on s'alarme de toutes ces infiltrations insidieuses, puis, quand on est vraiment trempé de partout, cela n'a plus beaucoup d'importance.

Arriver à l'hôtel fut, toutefois, une véritable délivrance.


L'entrée dans cet hôtel de luxe, encombré de gens habillés pour un mariage, avec leurs bagages, leurs vêtements sous housse, fut un moment comique : bottes pleines d'eau faisant floc-floc à chaque pas, en laissant des traces bien visibles, vêtements et sacoches dégoulinants, tout y était. Mais, c'est un charme de ce pays où les excentriques sont légion, personne ne semble remarquer votre tenue et le personnel s'occupe de vous avec naturel.

On est bien en Ecosse, à en juger par les tissus

Nous avons eu seulement un peu honte de voir la très grande salle de bains recouverte de vêtements trempés mis à sécher sur le sol chauffant. Bien que poussé à fond, le chauffage ne put faire de miracles et le lendemain, tout était encore trempé. Il fallut encore 24 h, c'est à dire le vent de la course de la journée plus le chauffage de la nuit, pour rétablir définitivement une situation qui ne se dégrada jamais plus .

Il n'y eut plus ensuite d'épreuves aussi longues, mais des averses entrecoupées d'éclaircies. Les averses étaient brèves mais souvent assez violentes, donnant tout son sens à une expression que je n'avais comprise qu'à moitié. De la "douche écossaise", je n'avais retenu que l'idée, réconfortante, que pluie et soleil alternaient rapidement, un peu comme dans ces pays de l’ouest français, où "il fait beau plusieurs fois par jour". J'imaginais la pluie sur le modèle de la bruine, au pire du crachin breton. Mais non ! Ce sont, au moins en ce début juin, des averses orageuses, de vraies douches donc.

Avec le vent, il n'est pas toujours possible de protéger la lentille de l'appareil.

Dans ces vastes paysages très ouverts, on peut, selon son caractère, ou bien s'inquiéter de la pluie ou se réjouir du soleil, presque toujours également présents.

Les 2 photos qui suivent ont été prises du même point de vue à exactement 1 minute d'écart, foi d'horodatage de l'appareil, l'une vers l'ouest, l'autre vers l'est.



Après un bon dîner,


...une bonne nuit et un petit déjeuner gargantuesque où je découvris la fameuse panse de brebis farcie, le moral était au beau fixe et le temps nuageux mais sec.


Comme si les lupins ne mettaient pas suffisamment de couleur, l'hydravion local arborait son jaune vif.


On récupère les motos bien perdues au milieu des voitures plutôt luxueuses du parking et en route !


On ne va pas bien loin. Voici notre 1er loch, le Loch Lomond. Ensuite nous en verrons tant que nous serons plus exigeants.





Puis après avoir passé un petit col surplombé par une montagne aux airs de volcan,..

 On aperçoit sur le côté droit, les rails du train à voie étroite de la West Highland Rail. Un peu plus tard, on apercevra de loin ce train encore plus mythique depuis qu'il est celui de Harry Potter. Il relie Glasgow à Fort William.



...on redescend vers d'autres lochs.



Les fermes sont rares mais coquettes et bien entretenues. Malheureusement, les Écossais, tout au moins les paysans écossais, préfèrent leur confort à la préservation du patrimoine ancien. J'ai vu avec regret quantité de vieilles fermes en ruine, à côté de maisons récentes sans grand intérêt.



Mais leur situation est souvent étonnantes.

Face à ce paysage immense.


L'altitude de ces montagnes tourne autour de 1000 m et il y a encore plein de petits névés sur les pentes au nord.

On ne verra pas le sommet du Ben Nevis, le point culminant des Iles Britanniques, avec ses 1344 m.

 Au contraire de ces fermes qui tournent le dos à leur passé, voici Glencoe, un charmant village pour touristes, bien léché sans paraître trop apprêté.


Il y a même un petit musée ethnologique qui restitue les méthodes traditionnelles de construction.






Surtout, je découvre ici le goût des Ecossais pour les petits jardins clos, plein de fleurs. Ils sont parfois si petits, qu'on y trouve les fleurs et les plantes en un seul exemplaire.




Le plus saisissant, ce sont ces petits jardins en bordure de mer, dans lesquels la plupart du temps on n'y entre que pour les entretenir. Il y a trop peu de place devant la maison. Alors on l'a installé entre le route ou la rue et la mer.

Ainsi, à Plockton, en face de l'île de Skye.





et là dans le port d'Ullapool.



A Glencoe, on va jusqu'à fleurir les habitants.



Mais les plus belles fleurs sont encore les fleurs sauvages. En continuant notre chemin, nous traversons de véritables forêts de rhododendrons. Il y en partout, sur les pentes des collines, dans les clairières, au bord des routes, dans les jardins. Au début, j'ai cru que, comme en France, ils étaient plantés comme arbustes d'ornement. Mais force est de reconnaître qu'on ne les a pas plantés partout. Ils sont vraiment présents à l'état endémique. Et ce ne sont pas de petits arbustes comme dans les Alpes ou les Pyrénées mais de vrais arbres parfois.










Ici, il s'agit d'un véritable parc avec une mare aménagée pour ce magnifique canard de Barbarie (ou canard musqué), que les Britanniques appellent Moscovy Duck (le canard moscovite). Ce canard originaire d'Amérique centrale et du Sud a été importé dès le XVIème siècle. Je ne me souviens pas en avoir jamais vu auparavant.


Ce parc d'hôtel est lui aussi un parc aménagé. Mais on voit bien que la tâche mauve des rhododendrons se poursuit jusque dans la forêt. Aménager un jardin, ce n'est pas planter des rhodos, c'est simplement les dégager, les mettre en valeur en tirant parti de leur profusion.





On retrouve ces rhodos sauvages en descendant vers la rivière qui coule en contrebas.



Une superbe rivière à l'eau cristalline. L'adjectif est doublement justifié, esthétiquement mais aussi scientifiquement car elle paraît brun-rouge tant le sol est granitique.



Cette couleur, on la retrouve dans le moindre cours d'eau. On finirait par croire le discours des distillateurs qui veulent nous persuader que c'est l'eau qui fait toute la valeur de leur whisky.



Depuis le départ de Glencoe, la route a continué vers l'ouest puis s'est infléchie vers le nord, suivant la grande faille sud-ouest/nord-est qui coupe l'Ecosse en 2. Cette faille est presque tout le long occupé par des lochs, tantôt étroits et sauvages comme des fjords tantôt plus larges et plus riants.










Avant ce virage à angle droit vers le nord, petit arrêt, inévitable, au Commando Memorial qui rappelle que c'est dans cette région que se sont entraînés les Commandos britanniques pendant le Seconde Guerre mondiale. Un des monuments d'Ecosse les plus visités, paraît-il.


Je ne suis pas sûr qu'en France on se serait arrêté. Certes on visite les lieux de mémoire qui rappellent la souffrance des soldats, Verdun ou le Chemin des Dames. Mais, passée la mode des monuments aux morts, je ne crois pas qu'on aime beaucoup célébrer les Forces Armées françaises.

Cela m'a particulièrement frappé à Édimbourg, avec ce monument à la gloire des troupes coloniales britanniques érigé à la fin du XIXème siècle sur le North Bridge qui enjambe le voie de chemin de fer et surplombe la gare.




Il est à la gloire des soldats et officiers du Régiment d'Edimbourg qui sont morts lors des guerres de conquête en Afghanistan, Egypte, Chine, Afrique du sud (la Guerre des Boers).

La résidence des Vétérans écossais est signalée par ce bas-relief et cette couronne, toujours à Edimbourg. Dieu sait si la France a été belliqueuse mais elle ne me semble pas avoir la même relation avec son armée que les Britanniques.


Mais Edimbourg, c'est dans 3 jours. Je reviens à ma route. On laisse de côté Fort William, sans intérêt, malgré son nom de western.
La route suit les lochs de plus ou moins loin, monte et descend sans cesse alors qu'on a l'impression, lorsqu'on regarde la carte, qu'elle est rectiligne et plate. Un vrai bonheur pour les motards.


Après ces alternances de soleil et de pluie, on arrive sous un ciel menaçant à un célèbre château écossais, le château d'Eilean Donan.


Il est construit sur une petite île qu'il occupe entièrement et tire son nom de l’évêque Donan venu évangéliser ces terres lointaines en 580. Joli parcours pour cette religion née dans les déserts de Palestine.


Puis le soleil a bien voulu adoucir ce paysage romantique.


Le château a été entièrement reconstruit pendant les années 30 (celles du XXème siècle !) mais il reprend, parait-il, la structure de celui qui fut détruit au XVIIIème par les Anglais. Peu importe. Il correspond exactement à l'idée que l'on se fait a priori d'un château écossais.


Ses sombres murailles contrastent avec la campagne environnante. L'herbe écossaise est incontestablement d'un vert inouï, encore plus démonstratif que le vert basque, pourtant presque aussi arrosé.



Un couple profite du rayon de soleil face au château.


Dès que la pluie cesse, on voit ces couples britanniques aller s'asseoir tout de suite dehors. Ici à Ullapool.


Notre 2ème étape est toute proche. La petite auberge, le Balmacara Mains Guesthouse, est un peu à l'écart de la route.. Il faut descendre un petit chemin bordé de rhododendrons et de mur en pierres pour la trouver à quelques encablures du Loch Alsh.




De la chambre on aperçoit le loch et les montagnes.






Il est encore tôt et l'on a le temps d'aller jusqu'au petit port de Plockton, d'autant qu'on est à la latitude de Stockholm, à 15 jours du solstice d'été : le soleil n'est pas près de se coucher.

Quand nous arrivons, la mer descend. Une mer complètement lisse. Le port est très abrité et il faut faire un long et sinueux parcours pour arriver à l'Océan.







J'ai bien conscience d'accumuler les clichés sans arriver à les sélectionner suffisamment (et pourtant j'en ai pris beaucoup d'autres encore !). Le temps semble suspendu. Pas de vent ni de bruit, deux ou trois touristes. La lumière ne semble pas baisser alors qu'il est plus de 20h. On sent qu'on pourrait rester immobile aussi sans se lasser.

C'est oublier que le touriste est un être vibrionnant, jamais en repos même devant les spectacles les plus apaisés et les plus apaisants. Le petit restaurant n'a pas encore de place libre pour dîner. J'en profite pour faire un tour dans le cimetière qui entoure la petite église. Il est lui aussi terriblement romantique avec ses pierres moussues, ses grands arbres et ses dalles funéraires bancales, un judicieux symbole de la précarité de la vie.






Je n'ai pas besoin d'insister pour célébrer le charme des cimetières britanniques. J'en verrai d'autres tout aussi séduisants, y compris en pleine ville à Edimbourg, mais le plus émouvant, je le verrai le lendemain  : une pelouse ombragée descendant doucement jusqu'au bord de la mer, près de Poolewer, à l'extrémité du Loch Maree. Pas de tombes individualisées, seulement des pierres dressées sur une pelouse uniformément verte qui rassemble tous ces morts dans une communauté paisible et indistincte.


Face à l'infini du ciel et de l'eau.


Une place s'est libérée et après un whisky apéritif, solide et chaleureux dîner dans l'auberge qui fait face au cimetière, comme un message tranquille de "Carpe diem".




Quand on sort, 22 h largement dépassées, c'est marée basse.


On peut admirer ainsi l'intérieur de ces barques à voile traditionnelles qui m'avaient plu tout à l'heure avec leurs formes fragiles et élancées. Peut-on vraiment affronter ces mers nordiques dans de si frêles esquifs ?


Un timide rai de lumière passé subrepticement en dessous de la couverture nuageuse donne le signal du départ. Il est exactement 22 h 24.


Le trajet du retour, une dizaine de kilomètres sans la moindre circulation, fut enchanteur. Toute petite route solitaire, coucher de soleil resplendissant. Et pas de pluie ! Les vêtements seront secs demain pour aborder l’île de Skye.




Le lendemain matin, du soleil, un solide petit-déjeuner. Que demander de plus ? La serveuse parle un français impeccable. Elle a séjourné plusieurs années en France et ce n'est sûrement pas par politesse qu'elle regrette l'agitation de Toulouse. Pour nous, ce calme absolu nous convient très bien.

Les noms cités sont entourés de vert.

Et voici à 5 km de notre auberge,, l’île de Skye. Feue l’île de Skye, car comme beaucoup de ses consœurs de par le monde, elle est reliée par un pont au reste de l'Ecosse.

A gauche, le "continent", à droite Skye.



Une curiosité : on aime ici soigner les accès, que ce soit au phare ou à cette construction jumelée.



Vers le nord, la vue est dégagée sur des paysages qui mêlent la terre et l'eau.



On aimerait ressentir plus d'émotion  en mettant le pied sur une des Hébrides, ce nom si mystérieux que je ne savais où le placer sur une carte, si ce n'est dans quelque nord embrumé. Mais le pont empêche la magie d'opérer.

Pourtant, très vite, on comprend qu'on a changé d'univers.

A peine arrivés sur l'ile, on est accueillis par les premiers Scottish Blachface, dans une prairie fleurie, au bord d'un loch peu profond.






Quelques kilomètres encore, nouvel arrêt devant le vieux pont de Sigachan qui attire irrésistiblement les photographes.


La terre est gorgée d'eau. Les mottes d'herbe qui donnent l'impression, de loin, de constituer un tapis uniforme, sont autant de petits îlots que séparent des trous profonds. Marche très difficile, impossible sans se mouiller les pieds.




La célèbre distillerie Talisker, la seule de l'île, est à 10 km au bout d'une petite route qui pique plein ouest mais nous sommes raisonnables, préférant nous arrêter souvent plutôt que d'avaler les kilomètres (et les wiskies). Comme ici pour voir nos premier Angus.



Est-ce le regret de ce détour qui fait que depuis, j'ai abandonné mes Islay habituels au profit du Talisker ?

On continue bravement vers le nord , et au détour d'un virage, on aperçoit la seule ville de cette partie de l'île, Uig.


Le port d'Ulig 

Repérez bien le petit bateau rouge et blanc. On va le revoir. 

Pour atteindre Uig, il faut faire tout un détour par le fond de la baie. 

Le Beinn Edra domine la petite cité de ses 611 m, lui donnant un petit cachet alpin.

 L'habitat n'est pas vraiment concentré et le centre-ville réduit à une supérette dans un hangar et au wharf du port.

 De l'autre côté de la baie. Au fond on voit un autre "doigt" de l'île. Skye ressemble à une sorte de Péloponèse inversé, avec ses 3 doigts tendus vers le nord.

 Notre petit bateau rouge et blanc


Uig est le port d'embarquement des ferries pour Harris, l'île où l'écrivain écossais Peter May situe ses magnifiques romans qui font sentir charnellement la dureté de ce pays, bien paisible en ce jour de printemps. On aimerait bien avoir le temps de prendre le bateau jusqu'à cette île des Hébrides extérieures, jusqu'à sa façade maritime sur l'océan Atlantique qu'on imagine, même aujourd'hui, moins calme que cette mer intérieure qu'elle protège. Jusqu'à Harris et pourquoi jusqu'à Lewis ?

Quelques voitures, et mobilhomes attendent le ferry ainsi qu'un car. Son chauffeur est naturellement obligé d'arborer le kilt touristique.



Je n'en verrai que 2 autres. Un passant à Ullapool dont le kilt ressemble étrangement au précédent.


...et un jeune musicien des rues à Edimbourg.


Autant dire qu'on en voit plus à Paris un jour de match contre l'Ecosse.

A partir de Uig, la route qui ceinture le doigt de Skye est très étroite. Elle traverse au début un plateau que l'on sillonne en empruntant les petits chemins qui desservent les différentes habitations.




Voici les célèbres vaches Angus que je croyais toutes noires et dont je ne savais pas qu'elles appartenaient à une race écossaise de vaches sans cornes. A côté des Black Angus, il y a donc des Red Angus  J'aurais dû savoir aussi qu'Angus est une des 8 provinces d'Ecosse. Que d'ignorances !



La maison moderne à côté des ruines de l'ancienne ferme. 


Les maisons descendent étonnamment près de la côte.





...ainsi que les moutons qui sont vraiment de pré salé.


Le quad est plus moderne que le tracteur

Ensuite la route minuscule suit de plus près la côte.



Un mâle Blackface, perché au dessus de la route, surveille sa petite famille








Le paysage est tantôt riant, tantôt inquiétant comme lorsque l'on longe le Quiraing qui, malgré sa faible altitude, se donne des airs de haute montagne quand le ciel s'assombrit un moment.




Mais le soleil revient quand on redescend la côte est.



Ici, on ne défigure pas le paysage  comme en France en installant des barrières pour empêcher les irresponsables de s'approcher du bord de la falaise.








Portree, la capitale de Skye, apparaît au milieu des arbres. Sa mince ligne de façades colorées a dû être photographiée exactement du même endroit par tous ceux qu'elle a séduits par sa brusque irruption après un virage.  Ne serait-ce que pour cette raison, il faut visiter Skye en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. Nous y étions déjà passé à l'aller, puisque c'est ici que se termine la boucle, mais la ville ne nous avait pas fait de l’œil alors.



Derrière les pins, on devine la rade de Portree et l'étroite sortie vers la mer.







Voilà, Skye, c'est fini. Nous filons le long du Glen Carron, une ancienne région de chasse, vers notre lodge pour la nuit, le Ledgowan Lodge, un ancien pavillon de chasse de l'époque victorienne.




Amoureux de photo animalière, j'ai toujours l’œil qui traîne.  Même si ce n'est qu'un élevage de cerfs et non une troupe sauvage, voilà qui augure bien de notre étape.



Nous sommes arrivés.


Je vous ferai visiter le lieu demain matin. Pour l'instant c'est repos !

2 commentaires:

  1. Merci mon cher Michel pour cette belle balade !!! Tjs de magnifiques photos et des textes qui le sont tout autant ...
    Nath

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  2. bonjour
    De passage par hasard sur votre site (je cherchais des photos du château Donan pour m'exercer à la peinture), j'ai encore plus envie d'aller faire un tour en Écosse...
    bonne continuation
    Jonathan (Grenoble)

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