Ces quatre photos représentent un paysage urbain qui avait disparu avant même l'explosion qui vient de la désoler à nouveau. Jusqu'à une date récente, jusqu'à la crise qui épuise le pays, la spéculation immobilière était d'une ampleur inouïe.
Voici la Corniche Ain Mreysseh, bordée par la rue de Paris, à environ 1 km du lieu de l'explosion. J'ai longuement arpenté, grâce à Google Street, les rues de Beyrouth à la recherche de quelques bâtiments ayant échappé à la fureur des promoteurs. Même ces délicieuses maisons ottomanes en bordure de mer avaient déjà disparu.


Enfin voici la place qu'on appelait encore la Place des Canons, même si elle était devenue depuis longtemps la Place des Martyrs. Je l'ai vue en 98 ou 99 en pleine reconstruction, c'est à dire en pleine démolition / construction. Rien à voir avec le charme d'antan. Tout a été rasé.
Je n'ose imaginer ce qu'elle est devenue, si proche du lieu de l'explosion. Je n'ose imaginer ce que sont devenus tous ces gens inconnus croisés dans la douceur du printemps libanais. Ils ont traversé tant d'épreuves.
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