Pages

vendredi 18 mars 2022

Les mésanges bossent dur

 


Un couple de mésanges à longue queue s'est installé dans un petit cyprès à côté d'une haie qui accueille déjà des merles (la merlette est déjà en train de couver) et des rouges-gorges. 

La merlette est bien cachée et une myriade de branches s'interpose entre elle et mon téléobjectif.

La merlette me semble bien en avance. Les mésanges n'en sont qu'à la construction du nid. Je ne sais où celle-ci a trouvé cette belle plume, peut-être dans le poulailler de la voisine. Elle fait une pause, à une trentaine de mètres de son nid. Pour se reposer sans doute, pour surveiller les environs : c'est plein de chats ici.

Ce n'est pas une mince affaire de transbahuter une plume de cette envergure. Elle offre une sacrée prise au vent et déséquilibre son transporteur qui oscille dangereusement sur sa fine branche.



Elle vient de s'apercevoir de ma présence immobile, avec ce gros tube noir dirigé vers elle.


Il est temps de partir et de franchir les 30 derniers mètres. Mais, avant de se lancer dans cette aventure hasardeuse, elle faut arrimer mieux sa prise. Pas facile quand on n'a qu'un bec. Elle pose la plume sur la branche qui lui sert de perchoir, la retient avec une de ses serres, et la reprend dans le bec. Ca tient bien, cette fois-ci !





Puis elle s'envole sans que j'ai le temps, bien sûr, de l'immortaliser. Un dernier arrêt près de la haie, pour surveiller une nouvelle fois l'éventuel prédateur planqué. C'est qu'il faut non seulement se protéger soi, mais aussi le nid et ses futurs occupants. Pas question qu'un amateur d'œufs ou d'oisillons en connaisse l'emplacement.


La haie maintenant est toute proche, on la devine, mais c'est dans les derniers mètres que tout rate, comme toujours. La plume lui échappe. Elle fonce et réussit à la rattraper (je ne vois pas l'exploit masqué précisément par la haie).


Ouf, elle l'a récupérée. Mais la déveine menace encore. Au moment de se poser à moins d'un mètre du nid, un coup de vent (à peine perceptible pour moi) manque lui faire lâcher prise. Heureusement elle tient bon.





Il est temps de se faufiler dans l'arbre. Une séquence qui me reste cachée. L'ouverture du nid m'est invisible (sauf si j'arrivais en agitant mes petits bras à léviter 2 mètres au dessus du sol).


L'ensemble de la séquence a duré 8 minutes. Une éternité pour la belle mésange.