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dimanche 31 janvier 2016

Le premier voyageur vers Mars sera-t-il Kanak ?

Quand j'ai écrit, il y près de 3 ans, un article sur la Nouvelle Calédonie lors de mon entrée à RFO,(http://www.leschroniquesdemichelb.com/2013/10/rfo-premiers-pas-en-nouvelle-caledonie.html), j'ai dû l'illustrer par des images tirées d'internet. Il est vrai que ce récit était centré essentiellement sur un premier voyage en septembre 1994 pendant lequel je n'avais pas pris de photos. Je venais d'arriver dans la société, c'était mon premier voyage avec le président de l'époque, je me voyais en collaborateur et non en touriste et je n'avais pas emporté d'appareil.

Je viens de retrouver dans le maquis de mes disques durs des photos prises en 1997. J'accompagnais le nouveau président de RFO dans son 1er voyage vers, comme son prédécesseur, la Nouvelle Calédonie. Décidément le territoire avait la vedette. Cette fois-ci, j'avais pris un appareil de photo. Je me sentais plutôt décontracté. Un directeur général était venu coiffer le secrétaire général que j'étais depuis 3 ans. Le "barnum" de ce voyage auquel participaient de nombreux collaborateurs, personnalités et journalistes m'agaçait mais j'aurais mauvaise grâce de m'en plaindre. Jamais, ni avant ni après, je n'avais connu ni ne connaîtrais de telles expériences que permettaient le statut médiatique du président et sa relative indifférence aux disciplines budgétaires.

Le voyage avait été pensé avec soin pour tenir compte d'équilibres précaires : on approchait d'un référendum sur l'avenir du pays (référendum qui fut finalement ajourné et qui reste toujours devant nous). En plus des visites protocolaires habituelles, il fut marqué par 2 temps forts : une visite à deux des Iles Loyauté, Maré et Lifou ; une escapade au nord, dans la tribu de Jean-Marie Tjibaou et chez un "broussard" d'origine suisse.

Tant mieux ! Nouméa n'a pas beaucoup de charme. C'est une ville européenne qui met toujours un peu mal à l'aise tant elle tranche sur le reste du pays.


Le mariage du mât (de voilier) et du goupillon (de l'église catholique) en donne une illustration symbolique évocatrice.

C'est une ville aérée, entre mer et montagne où il doit faire bon vivre à condition d'oublier que l'on est environné par une population qui ne vous aime guère.










J'ai toujours été fasciné par ces moments de basculement de l'Histoire, ces moments où les anciens maîtres ne se sentent plus aussi sûrs d'eux-mêmes et de leur bon droit tout en sachant que tout aveu de faiblesse peut leur être fatal. Le chemin est étroit entre le durcissement stupide, façon OAS en Algérie, et l'abandon fataliste  sur le thème "après nous le déluge" et "c'est toujours ça de pris". Pour les Caldoches, la situation est d'autant plus inconfortable que la revendication territoriale ne peut s'appuyer sur une mythologie des origines, comme en Palestine. Ici, pas de conflit des origines et des légitimités. Les caldoches se sentent calédoniens mais toute la mythologie calédonienne est Kanak avec des coutumes encore vivaces et particulièrement prégnantes. J'ai rencontré des intellectuels tant caldoches que kanaks qui sont bien conscients de la nécessité de faire advenir si ce n'est de fabriquer une histoire caldoche capable d'échanger d'égal à égal avec la culture Kanak car rien ne prédispose à la violence comme le sentiment de bâtardise. La légitimation par le lien avec l'Europe, avec la modernité occidentale, ne peut suffire.

En attendant, je dois bien reconnaître qu'il est délicieux de profiter au réveil du confort moderne face au spectacle de la mer presque trop bleue pour appartenir à cette terre.






Le soir n'est pas moins magique.



Dans la Province des Iles, l'atmosphère est tout autre. Les îles n'ont jamais connu la colonisation blanche. La population est sereinement indépendantiste car sans rivaux. Lors de ce voyage de 1997, la 1ère étape se fit à Maré. Pour rejoindre les îles depuis l'aéroport de Magenta, on doit traverser la Grande Terre d'ouest en est. On a ainsi un petit aperçu de la plaine côtière, puis des montagnes et du lac artificiel de Yaté.



Puis c'est la côte est et la pleine mer pour 130 kms environ.



A l'arrivée, il fallu sacrifier à la "coutume", cette cérémonie d'accueil où l'on procède à l'échange de menus cadeaux qui tous symbolisent la communication qui doit s'instaurer entre l'arrivant et son hôte : un peu d'argent, des cigarettes, enveloppés dans un tissu, qui renvoie à la même métaphore que celle nous utilisons en parlant de"tissu social". Autrefois, quand on arrivait dans un village, il fallait se faire annoncer par un héraut qui vous accompagnait sur le "chemin coutumier". Toute autre approche avait une signification inquiétante. Aujourd'hui, avec le tourisme, la cérémonie de la coutume n'est plus pratiquée systématiquement. Je me souviens, et c'était il y a près de 20 ans, j'avais été un peu choqué par les rires bruyants d'un groupe de touristes qui passaient dans le chemin le long de la clôture de la case où nous palabrions avec le chef coutumier.


Ensuite, ce furent des réceptions dans des cases traditionnelles, suivant la tradition coutumière.

 Les kanaks disent que les portes de leurs cases sont basses pour obliger celui qui entre à baisser la tête en signe de respect devant son hôte qui l'attend assis.





Le grand chef coutumier, Nidoïsh Naisseline, 
un indépendantiste célèbre pour son intransigeance sur le principe et son ouverture à la discussion avec ses opposants pour les modalités. Il est mort l'année dernière. 


Nidoïsh Naisseline était alors le président de l'Assemblée des Iles Loyauté. Même s'il n'avait pas de mandat local à Maré, c'était lui, l'homme fort. Il avait tout organisé avec munificence. Je me souviens de lui comme d'un homme d'une rare élégance de gestes, de maintien, courtois avec noblesse.

Il y eut aussi un accueil plus classique copié sur le modèle occidental.


Il y avait même une sono d'enfer pour que personne ne manque les discours.



La population se protégeait d'un soleil particulièrement violent pendant qu'on suait en plein cagnard. Heureusement on nous avait doté d'un couvre-chef, un chapeau tressé orné de fleurs.




La cérémonie la plus spectaculaire, ce fut la longue procession des femmes qui vinrent toutes à la queue-leu-leu nous embrasser, nous les arrivants également rangés sur une file. Pour être honnête, je dois dire que ce fut la plus belle collection de femmes à barbe que je n'ai jamais rencontrée. Les jeunes femmes n'avaient manifestement pas été conviées. Il y avait un soleil de plomb et la cour était poussiéreuse mais cela avait de la gueule.






On s'est également recueilli sur la tombe de Yéwéné-Yéwéné, assassiné en même temps que Jean-Marie Tjibaou. La dalle noire est simplement posée dans un bois tout au bord de la mer.




On peut facilement classer les gens entre ceux qui aiment les cimetières (j'en suis) et ceux qu'ils angoissent. Il y a des cimetières de toutes sortes, depuis les plus minéraux jusqu'aux plus champêtres. Les Kanaks vont encore plus loin : la tombe de ses ancêtres, on l'installe chez soi, on continue de vivre avec leur souvenir constamment présent sous ses yeux. Une personnalité discrète, qui accompagnait constamment Naisseline (peut-être le maire, je ne me souviens pas) nous a invité chez lui. Au milieu de la cour herbeuse, plusieurs tombes dont celle de son père.

C'était dans un autre village. Toute la population nous accompagnait et puis s'est arrêtée à distance respectueuse.





C'était tout près d'une plage magnifique.


Un autre exemple :


Le soir, il y eut un grand banquet. Des ignames, du porc, du poisson, des taros,  des bananes, etc, le tout enveloppé dans des feuilles de bananiers et cuit pendant des heures au fond de fours creusés dans la terre,  : le plat traditionnel de la fête, le bougna. Naisseline avait fait mieux. Il y avait 3 roussettes entières, ces très grandes chauves-souris, un mets particulièrement prisé. L'espèce est protégée mais on avait fait une exception pour l'occasion. L'animal en lui-même n'est pas très engageant avec ses grandes ailes qui sont des bras, terminées par des mains. Surtout ils vous regardaient de leur petites têtes triangulaires, leurs dents très pointues de vampires vous défiant de les approcher. De fait, personne ne s'y risquait, même après qu'on nous eut expliqué que ces bêtes inoffensives se nourrissaient de fruits et passaient leur vie dans les arbres. J'ai fini par me jeter à l'eau pour ne pas décevoir nos hôtes. La chair n'était pas désagréable, avec un goût très prononcé de gibier. Je n'ai pas souvenir de m'être resservi  !

Ensuite, ce fut Lifou, la plus grande des iles Loyauté. C'est un immense plateau coralien, légèrement surélevé au dessus du niveau de la mer, entièrement couvert d'une forêt dense.


Les villages se répartissent sur le pourtour de l’île. Les routes sont rares mais asphaltées.




Les équipements collectifs, comme cet abri pour le marché, étaient, à l'époque, sommaires, 



Les plages sont magnifiques. En même temps elles suscitent un peu de mélancolie avec ce curieux contraste entre les couleurs éclatantes du lagon et du sable et le gris tirant vers le noir des pins colonnaires et des récifs coralliens. On ne peut jamais oublier que le paradis n'est jamais très loin de l'enfer et que l'on passe facilement de l'un à l'autre, comme de la sérénité à la violence.









Le petit hôtel Drehu Village n'a pas beaucoup changé, si j'en juge par les photos publiées sur son site. Dans un premier temps, j'ai cru qu'on y avait rajouté une piscine, mais non, elle existait bien même si je n'en ai gardé aucun souvenir. Elle est bien présente sur mes photos.


Comment préférer la piscine au lagon ?  L'eau turquoise (je sais, c'est cliché, mais comment dire autrement ?) est déjà merveilleuse en elle-même. Mais il faut aller jusqu'à la barrière de corail pour admirer toute la faune inouïe qui occupe cette frontière. Même l'inquiétant bleu sombre de la mer ouverte participe à la magie en vous donnant un petit frisson. A 2 ou 300 m de la plage, tout seul, on se sent bien vulnérable, malgré le bleu du ciel et le calme de l'eau. C'est un peu loin mais l'hôtel fournit les palmes et le masque.

On devine les palmes sur la terrasse de mon bungalow.

Les autorités (coutumières ou républicaines, je ne sais plus) avaient organisé un autre type de manifestation : une danse traditionnelle. La population s'était naturellement endimanchée.








Les hommes, accompagnés par le chœur des femmes, ont exécuté une danse guerrière qui ressemblait au haka des Maoris. Je ne me souviens plus pourquoi je n'en ai aucune image.



 Puis ce fut le retour dans un petit avion-taxi. D'abord la forêt, puis le lagon de Lifou, puis la côte de la Grande Terre, le massif minier et ses nombreuses plaies qui ravagent la montagne.








La mythologie kanak fait naître les hommes de la terre qui se serait entr'ouverte pour les faire émerger à la lumière. Cette mythologie correspond curieusement à l'histoire de la terre calédonienne et non à celle de ses premiers habitants : la Grande Terre (et non les îles qui sont d'origine corallienne), c'est un bloc de nickel surgi des profondeurs du magma terrestre, c'est, en quelque sorte, la terre qui a mis ses tripes à l'air. 

En revanche, les kanaks ne sont pas nés de la terre calédonienne mais de la mer. Ils appartiennent à cette race d'intrépides migrateurs partis de Taïwan vers 3000 avant J-C et dont un des derniers groupes, de quelques centaines d'individus, est arrivé, sur cette terre vierge, un millénaire plus tard. On connait assez bien cette migration austronésienne notamment par les poteries Lapita, du nom d'une plage calédonienne où elles furent trouvées en premier. 

J'ai appris récemment combien le comportement de ces hommes était étrange pour moi qui suis le descendant de migrants terrestres, venus à pied depuis la lointaine Afrique. On a pu démontrer que ce n'était pas le besoin de nourriture qui les faisait aller toujours plus loin mais ce qui ressemble fort à de la curiosité, quelle qu'en soit l'origine : à peine arrivés, ils laissaient un groupe sur place et la génération suivante poursuivait sa quête d'ailleurs alors que la nourriture était encore abondante sans avoir besoin de cultiver. Toute leur société était structurée autour du voyage, ils étaient en perpétuel mouvement, en train de préparer le prochain déplacement, en train de le vivre, en train de s'en souvenir.

Ces voyages, effectués sur des pirogues à balancier, se déroulèrent sur des distances de plus en plus longues. Il y a plus de 500 kms entre le Vanuatu, leur dernière étape et la Nouvelle Calédonie, 1000 kms pour Fidji ! On pense que ces voyages se déroulaient en 2 temps : un petit groupe d'explorateurs partait à l'aventure puis, une nouvelle île trouvée, revenait pour monter une expédition avec femmes, enfants et vieux sages, car il ne pouvait être question de mettre en péril toute la population sans savoir s'il y avait une terre au delà de l'horizon. Il dût y avoir de nombreux échecs. Au bout de combien de temps se disait-on que l'expédition partie à la découverte avait sombré ? Au bout de combien de temps, en organisait-on une nouvelle ? 

Pour les Kanaks, je ne sais pas comment se passa la sédentarisation définitive. On peut juste remarquer que contrairement à la Polynésie, où l'on voit constamment des Tahitiens s’entraîner sur leurs immenses pirogues, le passé maritime des Calédoniens semblent enfouis bien profondément, dans ces profondeurs telluriennes d'où ils prétendent descendre. Le mythe fut-il inventé pour justifier la sédentarisation et interdire le nomadisme ? Je rêve qu'il s'est passé un jour quelque chose d'analogue à ce que raconte Walter Miller dans "Un cantique pour Leibowitz" : des sages ont décidé d'interdire la science et de supprimer l'étude et l'écrit pour éviter que le monde ne s'embrase à nouveau dans le feu nucléaire. Ici, une expédition calamiteuse a peut-être remplacée la guerre atomique.

Wikipedia

Je tiens ces informations (et cette rêverie) d'une émission archéologique, le Salon Noir de Vincent Charpentier dont voici le lien. 30 minutes pour essayer de comprendre cette migration pluri-séculaire qui alla, ensuite, jusqu'à l'Ile de Pâques, caillou isolé par des milliers de kilomètres de toute terre émergée.

http://www.franceculture.fr/emissions/le-salon-noir/de-taiwan-lamerique-lepopee-maritime-austronesienne

Quand j'étais gamin, j'étais fasciné par "l'Expédition du Kon-Tiki", le livre dans lequel Thor Heyerdhal racontait sa traversée sur un radeau de balsa entre le Pérou et la Polynésire. Je l'ai lu et relu, plongeant dans ses images comme, semble-t-il tous les enfants de mon âge (Georges Perec en fait un de ses "Je me souviens..."). Le descendant des Vikings avait tout faux. On pense même, sans preuve pour l'instant, qu'à l'inverse, les Polynésiens qui ont colonisé l’île de Pâques ont pu aller jusqu'en Amérique. Leurs bateaux, des catamarans à voile triangulaire, étaient bien plus performants que le radeau de Thor.

Et puis un jour, ces migrations ont pris fin avec la Nouvelle Zélande d'un côté, Hawaï de l'autre. Que devient une culture fondée sur la découverte perpétuelle de l'ailleurs quand elle découvre que le monde est fini ? Le premier voyageur vers Mars sera-t-il kanak, redémarrant l'aventure humaine vers un nouvel infini ?

Après un échec pour rencontrer à Saint Louis le chef indépendantiste Roch Wamytan, nous sommes partis en petit comité pour le nord.



Cette magnifique case est restée fermée. Après une heure d'attente, on a appris que Roch Wamytan était parti à la pêche, sans qu'on sache si c'était volontaire ou un raté de la prise de rendez-vous (ou même si c'était vrai !). Je penche pour la 1ère hypothèse même si on prétendit repérer dans cette attitude la trace d'une nonchalance mélanésienne que les kanaks affectent d'être leur avec la formule rebattue "vous avez la montre, nous avons le temps". Là aussi, je ne suis pas convaincu qu'il faille prendre cette plaisanterie pour argent comptant, tant les kanaks peuvent être "pince sans rire".

Cette virée dans le nord se fit en hélicoptère, avant qu'on ne rejoigne le reste de la troupe à Koné, la capitale de la Province du Nord. Le voyage fut magnifique, sans doute le plus beau fait avec cet engin bruyant mais si fascinant. Il n'est jamais stable, ni sur sa trajectoire ni quant à son altitude. On est constamment ballotté dans un vacarme d'enfer malgré le casque. Cette instabilité dans la vitesse est une des sensations que je préfère, comme de rouler vite sur une piste. La joie de la vitesse, un peu d'inquiétude, et la confiance qui vient de l'équilibre toujours perdu et toujours retrouvé.

Mes photos ne retracent naturellement pas ce que l'on ressent quand on grimpe le long d'une paroi montagneuse pour brusquement voir le sol se dérober sous soi quand on atteint la crête, ou de voler au ras des flots bien plus vite que dans un hors-bord. 

D'abord la mangrove, aux abords de Nouméa...


... puis la montagne qu'il faut traverser en biais




Le feu était un problème sérieux. J'ai lu qu'aujourd'hui, c'est toujours le cas.
Il est lié à des pratiques traditionnelles qui sont de moins en moins maîtrisées avec la destructuration de la société kanak.


et voici la côte est 


Le pilote s'amuse à descendre et remonter pour varier les échelles




Sur l'original de la photo, on voit que le petit trait sur la plage est un homme. 


Et voici Hienghène, le pays de la tribu de Jean-Marie Tjibaou


C'est une incroyable baie, presque fermée.Les lieux ont dû changer avec l'installation du Club Med.


On se recueille devant les restes du massacre de Tiendanite, 10 indépendantistes massacrés par des colons caldoches au retour d'une réunion avec Jean Marie Tjibaou dans sa tribu de Tiendanite, le 5 décembre 1984. Ce meurtre effroyable ouvre la période de trouble qui culminera en 1988 avec l'affaire d'Ouvéa.

La carcasse d'une des deux voitures. A gauche, Marie-Claude Tjibaou, l'épouse du leader assassiné.. 



La tombe de Jean-Marie assassiné 5 ans plus tard par un extrémiste de son camp.

Les victimes du massacre

Le petit village est coincé contre la montagne. On aimerait avoir le temps de s'enfoncer dans cette nature luxuriante, mais, cette fois-ci, paisiblement et non pour fuir le colonisateur et ses fusils.





L'étape suivante est toute différente : l'hélicoptère se pose adroitement dans un petit corral où l'on doit rassembler les bêtes que ce couple suisse élève dans ce qu'on appelle la brousse, la large plaine occidentale de la Nouvelle Calédonie, protégée des vents d'est par la chaîne montagneuse centrale. On passe ainsi en quelques dizaines de kilomètres, d'est en ouest, de la luxuriance humide de la fine bande de terre à la large savane sèche que se sont octroyés les colons.  

Le versant ouest de la montagne vu lors d'un autre voyage en avion

On aperçoit la queue de l'hélico à droite.
Après une collation, le propriétaire nous fait découvrir en 4x4 ses centaines d'hectares où il élève notamment des cerfs. Pas de photos. Il commençait à faire sombre et peut-être n'avais-je plus de pellicules, en ces temps incompréhensibles de la photo argentique.



L'orage approche. Il est temps de partir.